18 mars : en tant que psychopraticienne spécialisée en thérapie brève selon l’école de Palo Alto, il serait difficile de passer cette journée mondiale de la schizophrénie sans rendre hommage à l’anthropologue à l’origine de ce courant de pensée : Monsieur Grégory Bateson (pour en savoir plus)


Nous devons à cet illustre novateur le texte fondateur intitulé  Vers une théorie de la schizophrénie  (Bateson et al., 1956), qui propose une étude des modes de communication spécifiques au sein des familles pouvant mener à la schizophrénie. Il y introduit la notion de double contrainte, révolutionnaire dans l’approche de cette maladie.


La double contrainte, qu’est-ce que c’est ? 
Ce sont des messages contradictoires créant une situation paradoxale où la réponse à un message invalide l’autre. Il n’y a alors pas d’échappatoire : la personne ne peut pas sortir de cette situation paradoxale ni résoudre le conflit sans subir des conséquences négatives. La double contrainte est en quelque sorte un message où face, on a faux, mais pile aussi.


Exemple concret 
Prenons un exemple dans la parentalité : lorsque j’explique à mon enfant qu’il est important qu’il exprime ses émotions mais que je le gronde s’il se met en colère. (Rassurez-vous, pour la schizophrénie, il s’agit d’un schéma récurrent qui renforce la double contrainte et non d’un incident isolé).
La double contrainte illustre l’importance d’une communication claire et cohérente, car elle engendre une situation sans issue, pouvant causer stress, confusion et potentiellement des troubles émotionnels ou psychologiques sur le long terme (Bateson, 1973).

Grégory Bateson (1904 – 1980) – anthropologue