Le 8 mars est la Journée internationale des droits des femmes. Elle est une occasion de réfléchir aux dynamiques sociales qui influencent encore aujourd’hui l’égalité des sexes. L’approche de l’École de Palo Alto, centrée sur la communication et les systèmes d’interactions, offre un prisme particulier pour comprendre ces enjeux.
L’un des fondements de cette école de pensée repose sur l’idée que les problèmes humains ne sont pas uniquement individuels. Qu’ils résultent d’interactions répétées et de schémas systémiques. Ainsi, on ne peut pas analyser les inégalités de genre uniquement sous l’angle des comportements individuels. Il est primordial de les voir comme le produit d’un système de communication et de normes sociales ancrées.
Les schémas systémiques des inégalités
Dans une perspective interactionnelle, les stéréotypes de genre se perpétuent par des boucles de rétroaction qui maintiennent les rôles traditionnels. Par exemple : une femme qui revendique un poste de leadership peut être perçue différemment selon les attentes préétablies. Elle peut être assertive mais trop autoritaire, compétente mais pas assez empathique. Ces contradictions illustrent les « double binds » (doubles contraintes) théorisés par Gregory Bateson, qui rendent les changements de rôles sociaux plus complexes.
Changer les interactions pour faire évoluer le système
Si les inégalités sont maintenues par des interactions et des normes implicites, alors c’est en modifiant ces échanges que nous pouvons espérer un changement durable.
Voici quelques moyens de déconstruire les schémas oppressifs :
– La prise de conscience des structures de communication inégalitaires
– L’encouragement à de nouveaux modèles relationnels.
– La valorisation des voix féminines dans l’espace public.
La Journée internationale des droits des femmes nous invite donc à questionner non seulement les discours, mais aussi les interactions et les boucles systémiques qui entravent encore l’égalité. Comme le propose l’École de Palo Alto, c’est en modifiant les systèmes de communication que nous pourrons réellement transformer les rapports de genre et construire une société plus juste.
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